Certification professionnelle

Objectifs et contexte de la certification :

Cette certification vise à répondre aux besoins croissants d’experts du monde socio-économique dans des secteurs stratégiques tels que le développement logiciel, la cybersécurité, le monde des paiements ou l’intelligence artificielle (IA). Ces experts doivent posséder une compréhension approfondie des enjeux sociétaux et technologiques qui transforment ces domaines, notamment les impératifs liés à la transition énergétique et au développement durable. Ces enjeux influencent directement le cycle de vie des applications, des systèmes informatiques, des infrastructures numériques ainsi que les usages.

La demande en professionnels de la cybersécurité est en forte croissance. La stratégie nationale d'accélération pour la cybersécurité vise à doubler le nombre d'emplois dans ce domaine, passant de 37 000 en 2021 à 75 000 d'ici 2025. Malgré les efforts, la pénurie persiste avec environ 15 000 postes vacants actuellement en cybersécurité. En France, le nombre d'offres d'emploi requérant des compétences en IA a été multiplié par sept entre 2018 et 2023, atteignant 77 000 offres en 2023. Les jeunes ingénieurs en IA bénéficient ainsi d'un marché de l'emploi extrêmement favorable, avec des taux d'emploi élevés et des salaires attractifs. Par ailleurs, les banques investissent dans la transformation numérique, générant une demande accrue pour des experts en cybersécurité, analyse de données, intelligence artificielle et comprenant les spécificités du monde bancaire. Cette évolution vise à répondre aux attentes changeantes des consommateurs et aux défis posés par les fintechs et néo-banques. 

Les ingénieurs en Informatique de l’ENSICAEN sont des experts en Développement et Architecture Logicielle, capables de piloter l’ensemble des étapes du cycle de vie d’un logiciel, de la maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre. Grâce à ce titre d'ingénieur généraliste, ils intègrent une grande variété de métiers en lien avec le développement informatique, contribuant à répondre aux besoins d’experts dans ce domaine. Ces ingénieurs se démarquent par une double compétence additionnelle en « Intelligence artificielle et traitement d’image et du son », « Intelligence artificielle et cybersécurité » ou « Cybersécurité et paiements dématérialisés ».

Confrontés aux enjeux croissants de la transformation numérique, de la cybersécurité ou de l’intelligence artificielle, ces spécialisations permettent aux ingénieurs d’adresser efficacement les attentes variées des parties prenantes, telles que les start-ups, les banques, les entreprises de services numériques ou les organisations publiques.

Activités visées :

En tant que chef de projet, l’ingénieur ENSICAEN formalise les besoins, spécifie les solutions et garantie le bon déroulement des projets. Grâce à son expertise technique et scientifique, il choisit ou développe des algorithmes, des architectures logicielles et des solutions adaptées aux exigences fonctionnelles, en tenant compte des contraintes économiques, environnementales et technologiques. 

C’est un expert en architecture logicielle capable de modéliser, concevoir, développer, maintenir et faire évoluer des logiciels complexes dans de grands systèmes d’informations. Il intervient sur toutes les étapes du cycle de vie des logiciels, depuis la définition des besoins jusqu’au déploiement et à la maintenance. Il veille à la qualité, la maintenabilité et l’évolutivité des systèmes qu’il met en place, en respectant les meilleures pratiques et les normes de qualité inhérentes au développement et au cycle de vie d’un logiciel.

L’ingénieur ENSICAEN est sensibilisé aux enjeux économiques et sociétaux, en particulier au développement durable (DD) et à la responsabilité sociétale en entreprise (RSE). Il intègre ces enjeux dans la conception et la réalisation de ses projets, contribuant ainsi à la création de solutions numériques responsables et innovantes.

Polyvalent et innovant, il est en mesure de piloter des projets informatiques, de gérer les ressources humaines, financières et matérielles, et de communiquer efficacement avec les différentes parties prenantes, en français ou en anglais.

Par sa capacité d’adaptation et son esprit d’autoformation, il maintient un haut niveau de compétences tout au long de sa carrière, que ces compétences soient techniques, scientifiques ou humaines.

Compétences attestées :

Compétences partagées :

L’ingénieur conçoit des systèmes logiciels complexes, les analyse et les adapte en fonction du contexte. Il intervient à chaque étape du cycle de vie d’un logiciel en appliquant des méthodologies de gestion de projet modernes. A chacune de ces étapes, il collabore au sein d’équipes techniques, multidisciplinaires ou internationales.

Évoluant avec discernement dans son environnement professionnel, il gère ses compétences pour orienter sa carrière. Sensibilisé aux enjeux sociétaux, la sécurité ou la santé au travail, il intègre ces problématiques dans ses pratiques et projets.

Il exploite les paradigmes et idiomes des langages de programmation informatique et développe des logiciels en respectant les principes du génie logiciel.

Il intervient à toutes les étapes d’un projet de développement informatique intégré à un système d’information complexe : recueillir et analyser les besoins du client, rédiger un cahier des charges, modéliser et analyser une solution, développer tout ou partie d’une solution, tester et corriger les erreurs, mettre en production et déployer.

Piloter des projets informatiques fait partie de ses responsabilités. Il planifie et coordonne les projets logiciels, estime les coûts, met en œuvre des méthodes d’ingénierie logicielle (DevOps, méthodes agiles, méthode scrum, méthodes prédictives, etc.), pilote des stratégies d’amélioration continue et structure les retours d’expérience à travers une documentation rigoureuse.

S’adapter à son environnement et anticiper les évolutions futures constitue une priorité. Il effectue des veilles technologiques, économiques et réglementaires, exploite les informations pertinentes issues de la littérature scientifique et technique, et propose des évolutions logicielles stratégiques pour l’entreprise. Enfin, il innove et entreprend pour contribuer à la réussite de son organisation.

Compétences optionnelles :

Il est spécialisé dans un des trois groupes de compétences optionnelles de cette section.

Compétences en paiements dématérialisés et cybersécurité :

Il analyse et synthétise l'écosystème national et international du e-Paiement (acteurs, enjeux et technique). Il conçoit des architectures de paiement ou de métiers connexes, innove et valide les solutions proposées. Il applique dans des contextes variés les normes de sécurité. 

En considérant les différents enjeux de la cybersécurité, il analyse les risques sur des logiciels ou systèmes informatiques complexes. Il conseille et propose des solutions techniques ou organisationnelles afin d’améliorer la sécurité d’un système. Sur la base d’une veille active en mobilisant les ressources et technologies du e-Paiement, il conçoit des architectures sécurisées dans le monde des échanges bancaires, déploie des solutions de sécurité et gère des projets de cybersécurité.

Compétences en cybersécurité et intelligence artificielle : 

En considérant les différents enjeux de la cybersécurité, il analyse les risques sur des logiciels ou systèmes informatiques complexes. Il conseille et propose des solutions techniques ou organisationnelles afin d’améliorer la sécurité d’un système. Il conçoit des architectures sécurisées, et déploie des solutions de sécurité innovantes. Il gère des projets de cybersécurité, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Il conçoit des systèmes adaptatifs basés sur l’apprentissage automatique, l’apprentissage profond et de la fouille de données. En intégrant les dernières innovations technologiques et scientifiques, il conçoit, concrétise, teste et valide des solutions, des méthodes, des systèmes et services innovants en Intelligence Artificielle appliqués à la sécurisation de systèmes informatiques.

Compétences en intelligence artificielle et traitement d’image et du son : 

Il conçoit des systèmes adaptatifs basés sur l’apprentissage automatique, l’apprentissage profond et de la fouille de données. 

Il mobilise les ressources, technologies et outils du traitement d'image et du son pour l'analyse d'images ou de vidéos, la réalisation d'objet 3D et leur positionnement dans des scènes réelles ou virtuelles. Il spécifie, conçoit et met en œuvre une chaîne d'analyse d'images et de vidéos grâce à des méthodes et des outils de l’ingénieur en traitement d'image et du son. 

En s’appuyant sur des veilles technologique et scientifique actives, il conçoit, concrétise, teste et valide des solutions, des méthodes, produits, systèmes et services innovants en Intelligence Artificielle en particulier dans le domaine du traitement d'Image et du son.

Modalités d'évaluation :

Toute compétence est attestée par une ou plusieurs évaluations adaptées et répondant à un référentiel d’évaluations en lien avec le référentiel des compétences de la certification. Ces évaluations s’opèrent de manière évolutive tout au long des trois années de formation. 

En termes d’attendus observables ou encore de situations d’apprentissages et d’évaluations (SAE), les compétences transverses, techniques et scientifiques sont validées par des épreuves écrites, orales ou sous forme de rapports écrits ainsi que lors de travaux pratiques. Par ailleurs, elles sont également évaluées dans le cadre de projets et de stages (de recherche et industriel), de soutenances orales, de rapports écrits et lors des stages (à l’international et en entreprise). Les tuteurs en entreprise ou en laboratoire prennent part à l’évaluation des activités lors des projets et des stages. Pour la formation par apprentissage, les maîtres d’apprentissage participent à l’évaluation de ces compétences lors des périodes en entreprise et des soutenances. Cette évaluation est individuelle ou collective en fonction des apprentissages. 

Concernant les élèves en situation de handicap, elle est adaptée au cas par cas (tiers temps pour les épreuves individuelles, aménagement du cursus, évaluations à distance,…) suite aux recommandations de l’organisme en charge de la santé des élèves, le CFA de l’ENSICAEN et le référent handicap de l'ENSICAEN. Pour chaque étudiant en situation de handicap, un contrat d'aménagement d'études pour les étudiants en situation de handicap (CAESH) est signé par l'étudiant, le référent handicap et le directeur de l'ENSICAEN.